Blog > Santé > La maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson

Trois symptômes caractérisent le syndrome parkinsonien

Le tremblement de repos fait consulter le patient le plus souvent :
C’est un tremblement lent et régulier qui survient au repos. Il est décrit comme un tremblement fin des extrémités. Il disparaît lors des mouvements volontaires et pendant le sommeil ; en revanche, il s’accentue lorsque le patient est soumis à une émotion ou lorsqu’il fait un effort de concentration.
Ce tremblement est très caractéristique au niveau des mains : il évoque un émiettement de pain entre les doigts. Il est en général asymétrique, il débute d’un coté.
Mais tous les parkinsoniens ne tremblent pas et ne trembleront jamais (1 cas sur 3) et les patients qui tremblent n’ont pas tous une maladie de Parkinson , il existe d’autres causes de tremblement.

Une rigidité musculaire :
Elle est due à une exagération du tonus musculaire (hypertonie musculaire).
Le patient présente une rigidité asymétrique, des bras, des jambes et du dos.
Cette rigidité est accentuée ou mise en évidence lorsqu’on demande au patient par exemple d’étendre le bras, il apparaît alors une résistance involontaire des muscles antagonistes (qui font plier le bras) et qui cède par à-coups ; on utilise l’image de la « roue dentée ».

Une akinésie :
L’akinésie est un ralentissement de l’exécution du mouvement, avec parfois une difficulté à initier le mouvement (hésitation au démarrage).
Un patient atteint de la maladie de Parkinson aura alors des mouvements lents et rares : le patient a du mal à se mouvoir, il avance à petits pas ou piétine, le balancement des bras lors de la marche disparaît, le visage est moins expressif, il paraît triste et la voix devient monotone et basse, la micrographie (petite écriture très serrée) est aussi un signe de la maladie de Parkinson .

Tous ces symptômes sont variables dans le temps. D’un jour à l’autre ou d’une minute à l’autre, les signes peuvent disparaître puis réapparaître. Ils sont influencés par les émotions, le stress, les stimuli visuels, auditifs, d’autres activités simultanées, par le sommeil ou la veille, les motivations, .
On retiendra donc deux notions-clés : l’asymétrie et la variabilité des symptômes.

Le diagnostic

Le diagnostic de la maladie de Parkinson est un diagnostic qui repose sur l’interrogatoire et l’examen du patient à la recherche de signes cliniques précédemment décrits : l’existence d’un tremblement de repos, d’une raideur musculaire, d’une lenteur des gestes (marche, parole, écriture…). Le reste de l’examen neurologique sera normal, notamment la force musculaire, la sensibilité, l’étude des réflexes.

Pour autant, diagnostiquer la maladie de Parkinson au tout début de son évolution n’est pas facile. Si les symptômes sont présents à l’interrogatoire, ils ne sont pas toujours présents au moment de la consultation.
Aucun examen de laboratoire ou d’imagerie médicale n’est justifié lorsque ces éléments cliniques sont obtenus.
Le diagnostic sera confirmé, plus tard, par l’obtention d’une nette amélioration des symptomes lors de la mise en route du traitement dopaminergique.

Néanmoins, chez un sujet de moins de 40 ans, une IRM cérébrale et un bilan du cuivre (recherche d’une maladie de Wilson) seront demandés.