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Alzheimer : les signes qui ne trompent pas

Vous égarez souvent votre téléphone ou vos clefs, oubliez les anniversaires, cherchez vos mots… passé les 60 ans (ou même avant) vous vous êtes forcément posé cette question : « Et si c’était un début d’Alzheimer ? » Les troubles de la mémoire sont fréquentes en vieillissant, et ne doivent pas automatiquement faire penser à la maladie d’Alzheimer.


La grande majorité des personnes qui viennent d’elles-mêmes en consultation par crainte d’un début d’Alzheimer, cette maladie neurodégénérative du système nerveux central, ne présente en fait que de simples troubles de la mémoire. Une personne véritablement malade n’est bien souvent pas en mesure d’aller consulter, car elle oublie son état aussi vite et n’a pas le recul nécessaire à cette démarche. C’est souvent les proches qui sont capables de remarquer une diminution progressive des fonctions cognitives de la vie quotidienne du malade et qui sont les plus concernés par le diagnostic. Mais parfois, même l’entourage passe à côté. Il est en effet important de préciser que dans la maladie d’Alzheimer la mémoire ancienne reste intacte et seule sa mémoire immédiate est altérée. Le malade peut alors faire partager avec exactitude et précision de lointains souvenirs, écartant alors tout soupçon d’Alzheimer.

Une prise en charge à temps permet de ralentir l’évolution de la maladie avec des exercices de rééducation. Les traitements médicamenteux apporteront quant à eux une amélioration du comportement général du patient et de ses fonctions cognitives sans arrêter la maladie. Quels sont alors les signes qui ne trompent pas? Quand faut-il consulter ?

Voici 10 points qui vous aideront à reconnaître la maladie :

Ces signes cliniques évocateurs ne sont que des indications et ne pourront en aucun cas constituer un diagnostic fiable et sûr, d’autant plus que l’appréciation des réponses reste très subjective. Si vous avez un réel doute consultez votre médecin qui vous enverra vers un spécialiste. Lui seul sera en mesure d’établir le diagnostic de la maladie d’Alzheimer par un examen clinique complet et des tests neuropsychologiques.

1 – L’OUBLI VRAI

Tout d’abord il convient de différencier la perte de mémoire momentanée de l’oubli vrai. On a tous des trous de mémoire, on oublie ce que l’on a mangé la veille, où on a garé la voiture, où on a rangé un document… mais après la mémoire nous revient, quand on retrouve sa voiture, le document en question ou ce que l’on a mangé la veille… on revoit la scène. La personne atteinte d’Alzheimer est incapable de faire remonter le souvenir même quand elle retrouve le document rangé dans le classeur, sa voiture dans le parking ou bien la carcasse du poulet dans la cuisine. Quand plus de trois oublis vrais sont constatés, il convient alors de consulter.

2 – CHANGEMENT DE COMPORTEMENT

Parallèlement, l’entourage remarque un changement de caractère chez la personne atteinte. Des comportements inhabituels et des modifications de l’humeur peuvent parfois faire penser à un état proche de la dépression. Elle peut perdre notamment l’intérêt qu’elle avait pour ses passions.

3 – DIFFICULTÉS À CALCULER

Bien souvent le malade a du mal avec les chiffres et les calculs. Un exercice simple consistant à faire des soustractions successives à partir de 100 en retirant 7 à chaque fois, permet de juger de sa vivacité.

4 – TROUBLES DU LANGAGE

Des troubles du langage se font clairement reconnaître dans la maladie d’Alzheimer, au delà de chercher un mot, c’est l’emploi d’un mot pour un autre, rendant le discours incompréhensible, qui doit alerter. Vous pouvez tester la personne en lui demandant de nommer des objets par exemple.

5 – PERTE DE LA MÉMOIRE IMMÉDIATE

Un exercice simple de mémoire peut-être effectué. Demandez à la personne de retenir trois mots (exemple : pomme, salon et Tour Eiffel). Est-elle capable de les citer dix minutes plus tard ? Une heure plus tard ?

6 – DIFFICULTÉ A S’ORIENTER DANS L’ESPACE

Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer a des difficultés à se repérer dans l’espace. Demandez-lui si elle sait où elle se trouve ? Dans quelle ville, proche de quoi ?

7 – DIFFICULTÉ À SE REPÉRER DANS LE TEMPS

La mémoire récente temporelle fait également défaut. Quel jour on est aujourd’hui ? Quel mois ? Quelle saison ? Quelle année ? L’incapacité à répondre à ces questions doit faire suspecter un trouble de la mémoire.

8 –DÉSORDRE DE L’ACTIVITÉ GESTUELLE

On remarque également des troubles de la gestuelle et du savoir-faire, mais là encore, ils sont assez difficiles à établir. Car tous les mécanismes acquis depuis plusieurs années, comme la conduite de véhicule par exemple, ne sont pas oubliés par le malade. Contrôlez plutôt le maintient de l’agilité sur l’utilisation d’un simple appareil électroménager mais assez récent (exemples : la télécommande d’un poste de télévision, un grille pain ou micro-onde…). Ce désordre de l’activité gestuelle, appelée l’apraxie, peut aussi être testée en demandant à la personne de reproduire un dessin.

9 – PERTE DE L’ATTENTION

Le malade a beaucoup de mal à se concentrer. Il se détache petit à petit de toute activité qui demande concentration. Il a du mal à écouter une explication.

10 – PERTE DE L’ÉCRITURE

La maladie va très souvent de paire avec la perte de l’écriture. Le malade écrit de moins en moins mais surtout si on lui demande, il semble désemparé et a du mal à aligner les lettres pour former un mot autant que les mots pour former une phrase. Il fait des fautes d’orthographes (alors qu’il n’en faisait pas avant).

Vous pouvez également réaliser le mini-mental state (MMS), un test de référence dans le dépistage des démences.

0 811 112 112 : Association France Alzheimer, soutien, infos, conseils et écoute.


Chloé D.